top of page

>> CONTIENT DES SPOILERS, NE PAS LIRE AVANT LA FIN <<

​

​

Janette Collins et Christopher Allen se heurtèrent lors d'un accident de voiture. Janette effectuait une marche arrière pour sortir d'un parking alors que Christopher arrivait à toute allure. Leur première rencontre n'eut rien d'un coup de foudre. Ils s'accusèrent mutuellement, sans parvenir à se mettre d'accord pour l'assurance. Des insultes fusèrent attaquant principalement la taille des fesses de Janette et celle du cerveau de Christopher.

 

Le destin voulu qu'ils se croisent à nouveau dans un bar/restaurant à la mode qui organisait des cours de salsa les vendredi soirs. Christopher était en premier rendez-vous avec une secrétaire médicale très jolie mais plutôt ennuyeuse. Janette gloussait dans un coin de la salle avec une bande de copine et trois verres de Cosmopolitain dans le nez. En la voyant s'amuser alors que sa soirée tournait au vinaigre, Christopher inventa une excuse ridicule avant de quitter sa table. 

Janette n'en crut pas ses yeux lorsqu'il la rejoint. Elle se braqua aussitôt, lui demandant ce qu'il faisait ici. Christopher lui répondit tout simplement qu'il était en rendez-vous avec une très jolie femme (pour se vanter) mais qu'elle était malheureusement aussi intéressante qu'un cure-dent, alors il espérait qu'elle le présenterait à ses amies. 

​

Bien que celles-ci en furent ravies, Janette s'offusqua d'avantage et le traita de "misogyne à l’ego surdimensionné". La discussion vira en règlement de compte qui leur valu d'être tous les deux expulsés de l'établissement. Janette qui avait beaucoup trop bu, s'énerva avec véhémence contre Christopher avant de traverser la rue à grande enjambées pour rejoindre sa voiture et rentrer chez elle.

Un taxi arriva à vive allure et Christopher, qui avait encore tous ses réflexes, tira Janette hors du chemin. L'homme qui avait freiné à la dernière minute pour essayer de les éviter, perdit le contrôle de son véhicule et s'écrasa contre la voiture de Janette, qui observa la scène hébété. Le chauffeur de taxi s'arrêta pour s'excuser et se proposa même pour les ramener gratuitement chez eux. Christopher déclina, proposant à Janette de la reconduire. Elle accepta contre toute attente et alors qu'elle s'endormait sur le siège passager de sa voiture toute neuve, Christopher su que c'était une femme comme Janette Collins qu'il lui fallait. 

 

Janette rêvait depuis toujours d'être une mère de jeune âge, impatiente de se consacrer à sa vie de famille. Contrairement à ses amies, elle ne cherchait pas à s'entourer d'une famille nombreuse et se contenta très bien d'un fils unique (comme elle-même était fille unique et comme Christopher était également fils unique), sans jamais vouloir d'autres enfants. Durant sa grossesse, Janette dû arrêter son travail au gymnase et Christopher soutint pendant un moment, seul, les revenus du foyer. Ses efforts finirent pas payer et peu de temps après la naissance de William, Christopher fut promu conseiller bancaire. Janette et Christopher firent un prêt sur plusieurs ans pour acheter un appartement plus grand, avec une chambre d'enfant, mais ils ne se marièrent pas tout de suite.

Les parents de Janette trouvaient Christopher trop arrogant. Mrs Collins répéta plusieurs fois à sa fille qu'elle méritait mieux que lui, constituant pendant longtemps, un grand sujet de conflit entre les deux jeunes parents. Mr et Mrs Allen étaient moins envahissants. A l'image de leur fils, ils restaient polis mais distants, ce qui rendait toujours Janette mal à l'aise. L'un mourut lors d'une opération alors que William était âgé de quatre ans. L'autre décéda d’Alzheimer huit ans plus tard. Leur mort secoua la famille qui prit finalement la décision de se marier l'année suivante. 

 

William fut élevé comme son père avant lui. Christopher n'était pas un père très expressif et il ne partagea avec lui que quelques après-midi à jouer au foot ou au roller. Bien que William ait toujours eut peur de ses colères, Christopher n'usa que très rarement de son autorité. Janette se révéla entièrement dévouée à son fils. Le caractère très sexiste de son éducation et les relations parfois houleuses de ses parents eurent sans aucun doute un impact sur sa conception de la vie à deux. 

​

Eraleen Ward et William Allen mirent un certain temps avant de s’apprivoiser. Il fallait à William quelqu'un de suffisamment fort, capable de s'imposer, et qui n'hésiterait pas à aller contre lui. C'est autant son ambition que son intellect et sa vivacité d'esprit qui séduisit Eraleen. William lui inspirait l'image d'un grand sorcier, promis à une brillante carrière et parfaitement assorti avec la sorcière du Mangenmagot qu'elle rêvait de devenir. Era n'eut aucun mal à attirer son attention, en cinquième année, peu de temps après qu'il eut quitté Melice Brewster. Pendant plusieurs mois, leur relation se limita à des baisers échangés dans quelques coins sombres, entre deux cours et parfois même tard le soir. Chacun était trop fier pour avouer ses sentiments et chacun avait trop peur d'être blessé par la réaction de l'autre, aussi, rien ne fut dit et ils se contentèrent de cette idylle secrète, revenant les cheveux défaits et les lèvres rouges face à leurs amis respectifs qui ne restèrent pas dupes très longtemps. 

Vers le milieu de leur sixième année, Eraleen lui annonça que Tubbagus Prinz lui avait proposé de sortir avec elle. Sans comprendre qu'il s'agissait là d'une provocation de la part d'Era pour qu'il se décide enfin à officialiser cette relation, William se vexa. Il conseilla à Era de sortir avec lui, ajoutant que pour sa part s'en était fini de ces heures à se bécoter en cachette. Ils se quittèrent très fâchés l'un envers l'autre, mais encore épris de cette alchimie qu'ils ne retrouvèrent chez personne d'autre. 

​

A la sortie de Poudlard, William retourna vivre chez ses parents, dans la banlieue de Londres, où il se rendait en métro tous les matins au Ministère de la magie. Eraleen habitait désormais dans un petit appartement, sur l'allée des Embrumes, situé au dessus de Tissard & Brodette et qu'elle avait hérité de sa famille. Loin de s'offusquer de sa location, dans l'une des rues les plus mal famée du Chemin de Traverse, William jalousa son indépendance, lui qui économisait déjà pour pouvoir quitter le domicile familial. Il n'en eut pas besoin, s'installant chaque jour un peu plus chez Era jusqu'à définitivement vivre ensemble. Carriériste, William n'était nullement pressé de se marier et de fonder une famille. Eraleen, en revanche, était poussée par "les valeurs traditionnelles des Ward, qui entendait de vivre sa vie selon une liste d'étapes bien définies". 

Un soir, il trouva Era en compagnie de Tubbagus Prinz. Plus déçu qu'en colère, William demanda à Era des explications : s'agissait-il du fait qu'il ne puisse plus faire de magie ? Du bras qu'il avait en moins ? De son visage défiguré ? Ou bien du fait qu'il ne gagnait pas assez bien sa vie ? Qu'y avait-il qui ne lui convenait pas chez lui ? Tubbagus, affreusement gêné, lui présenta ses excuses trois de suite. Il lui expliqua qu'il avait toujours voulu lui en parler, car Era se défilait de jour en jour, reculant toujours plus le moment où elle devait avoir cette conservation avec lui. Ils avaient stupides de croire que leur aventure pouvait continuer, sans que cela finisse par se savoir et il était désolé de l'avoir blessé, il ne l'avait jamais voulu, il le regrettait. William n'écouta pas un traite mot, souhaitant seulement connaître la réponse d'Era, réponse qui bien évidemment, ne vient jamais. La colère le gagna peu à peu et William se mit à hurler ses quatre vérités, concernant "les valeurs traditionnelles des Ward, qui entendait de vivre sa vie selon une liste d'étapes bien définies", la traitant d'hypocrite qui attendait qu'il ait le dos tourné. Tubbagus, qui n'était pas au courant des projets de mariage qu'elle avait formulé auprès de William, fini par se rallier à sa cause et en une nuit, Eraleen perdu les deux hommes qu'elle aimait.  

​

Après cet épisode, William vécu quelques mois chez James et Jodie. Le cœur sur la main, son meilleur ami proposa de lui-même de l’accueillir en apprenant qu'Era s'était joué de lui. Jodie, alors enceinte de son premier enfant, était plus réticente et se chargeait assez régulièrement de lui rappeler qu'il ne pouvait pas vivre ici éternellement et devait partir avant la naissance de son enfant. William eut la maladresse de lui répondre qu'elle ne naîtrait pas avant juin (il l'avait lu dans le ciel). Jodie qui souhaitait alors garder surprise le sexe de l'enfant, devint furieuse et il fallu toute la force de persuasion de James pour la convaincre. 

William eut à cœur de leur apporter un quelconque soutien en échange de cet hébergement et il aida notamment James à signer un sponsoring très intéressant avec une association de vampires. Jodie leur partageait les enquêtes des Aurors, auxquelles William était ravi de donner son point de vue, agrémentant son discours par quelques prédictions qu'il avait repérées. Jodie ne le remerciait pas, mais il savait que chaque fois qu'elle s'interrompait soudainement, plongée dans ses pensées, cela signifiait qu'elle envisageait la possibilité qu'il avait peut-être raison et qu'elle songeait déjà à en parler demain aux Aurors. 

Ce fut à cette même période que Harry Potter, le directeur des Aurors, lui rappela la dette qu'il avait envers lui. Au début, William l'aida à soutirer quelques pensées, l'aidant ainsi dans ses interrogatoires. Puis avec la pratique, William devint un excellent Legilimens. Il acquis une telle maîtrise de l'art de la Légilimancie qu'il parvenait même à insuffler des pensées aux autres, les forçant à faire ce qu'il souhaitait. Cette dette se transforma peu à peu en un partenariat dans lequel chacun trouvait son compte. Le père de James lui rendait visite de temps à autre (parfois au beau milieu de la nuit) pour que William arrache des aveux aux criminels qu'ils venaient d'arrêter, évitant ainsi à au directeur des Aurors, les détours administratif qui l'avait toujours énervé.

De son côté, Eraleen continuait de lui écrire, sans relâche, même si ces premiers hiboux restèrent sans réponse. James et Jodie avaient interdit à William de répondre et il se rangea de leur côté... dans un premier temps. Entre temps, William découvrit l'arche du département des mystères et parvint à entrer contact avec Dominique. Il crut bien faire en transmettant à James ses derniers échanges avec Dominique, mais celui-ci pâlit soudainement, serrant les lèvres pour s'empêcher de sangloter. Jodie manqua une nouvelle fois de le mettre dehors. 

William évita par la suite d'en reparler, comprenant que personne ne le soutenait dans cet échange funeste. Les jours passèrent et William se sentait de plus en plus seul. Alors qu'il espérait trouver du réconfort auprès de Dominique, ces échanges ne le rendirent que d'autant plus triste, le mettant face à ses choix et leurs conséquences : ils étaient faits l'un pour l'autre, bien qu'il n'est pas su le voir et maintenant Dominique était morte par sa faute, il avait tué dans l’œuf cette relation avant même qu'elle ne puisse exister. Puis voyant que les lettres d'Era continuaient d'arriver sans qu'il ne daigne y répondre, voyant qu'elle ne ménageait pas ses efforts pour essayer de le reconquérir, William fini par céder et repris le contact. 

​

Leur relation pris un nouveau tournant et ils entamèrent alors des projets ensemble : ils firent de nombreux voyages, se fiancèrent, achetèrent un appartement Londonien à proximité du Ministère de la magie où ils travaillaient tous les deux. Plus aucun nuage ne pointait à l'horizon mais William savait aussi que ce pouvait être le calme avant la tempête. Il apprit que Tubbagus était en couple avec l'une de ses collègues au département liaison Britannique et William veilla à se tenir informer du statut de leur relation. Il savait parfaitement ce qu'il se passerait le jour où Tubbagus redeviendrait célibataire et ne souhaitait plus se faire avoir une nouvelle fois.

Ils commencèrent les préparatifs de mariage en même temps d'essayer d'avoir un enfant. William fut confronté à quelques problèmes, son corps ayant été mis à mal par toutes les mutations qu'il lui avait fait subir. Ce fut une période difficile, Era devint de plus en plus distante et William n'eut pas à chercher bien loin pour comprendre pourquoi, il savait que Tubbagus avait mis fin à ses fiançailles. Eraleen joua cette fois franc jeu en lui confiant qu'elle le revoyait, qu'il ne passait rien pour l'instant mais qu'elle l'aimait et elle lui demandait de comprendre cela. William répondit qu'elle lui en demandait trop. Eraleen fit une nouvelle fois preuve de beaucoup de patience pour l'en convaincre. Elle souhaitait que William et Tubbagus se parlent en face à face et qu'ils aient enfin "cette" discussion.

Ce ne se passa pas comme prévu. Fidèle à lui-même, Tubbagus restait calme, courtois et conciliant. William beaucoup moins. Cette situation fit resurgir toutes ses inquiétudes : il n'arrivait pas à avoir d'enfant, il ne pouvait plus faire de magie, sa carrière de Langue-de-plomb ne répondait pas à toutes ses aspirations, il en voulait plus, mais David Baner le retenait en arrière. Nazarius ne s'était d'ailleurs pas gêné pour ébruiter l'adultère d'Eraleen et William subit de nombreuses railleries de la part de ses collègues. La discussion vira finalement en règlement de compte. Poussé dans ses retranchements et désireux d'avoir le dernier mot, William utilisa ses dons de Légilimancie sur Eraleen pour la forcer à lui obéir. Choqué, Tubbagus entra alors dans une colère noire, crachant à William tout le fond de sa pensée et trouvant quelque peu les mots justes en s'exclamant qu'il n'avait pas le droit de se comporter comme un "gamin capricieux qui n'arrivait pas à obtenir ce qu'il veut". William sut qu'il était allé trop loin. Il fit amende honorable et peu à peu las de se disputer, s'accommoda de la situation.

​

Lors d'une réception, désireux de faire oublier son faux pas, William profita de la foule et de l'ambiance décontractée pour sonder l'esprit du principal concurrent de Tubbagus, tandis que celui-ci lui faisait aimablement la conversation. Une fois que les deux adversaires politiques eurent fini, William confia alors à Tubbagus tous les ressorts politiques qu'il avait pu lire dans son esprit. Tubbagus ne cacha pas sa surprise. Il le remercia, fébrile, ne sachant trop comment réagir et craignant que William ne se mette soudainement à hurler et crier sur tous les toits ce qu'il se passait entre eux. William n'en fit rien car il avait fini par comprendre, à l'usure, qu'ils avaient tout intérêt à bien s'entendre plutôt que de se quereller l'un contre l'autre, sans qu'Eraleen ne prenne jamais le partie de personne. Tubbagus ne manqua pas de lui rendre la pareille en le présentant (lors d'une autre réception) à plusieurs hauts représentants, ce qui fit décoller sa carrière de Langue-de-plomb et bientôt on fit appel à lui en vrai spécialiste. Les deux hommes se tolérèrent, respectant les limites les uns des autres, conservant des échanges cordiales et distants, sans toutefois qu'on ne puisse jamais parler d'amitié. 

​

Tubbagus fut invité au mariage d'Era et William. James, en ami fidèle et protecteur, profita de l'occasion pour le menacer, l'accusant d'empêcher les jeunes mariés d'être heureux. Eraleen avait fait un choix et c'était William qu'elle avait choisi, il devait se retirer. Tubbagus fut très affecté par ces dures paroles. Il disparut quelques mois, rendant Era très triste. Satisfait au début, William fini par mettre sa fierté de côté et se chargea d'aller parler à Tubbagus. Tous deux conclurent que personne ne pouvait comprendre ce qu'ils vivaient et que s'ils ne voulaient pas que d'autres personnes se mêlent de leurs affaires, il fallait mieux enterrer ce secret à jamais dans un accord tacite et silencieux.

Entre temps, William eut une aventure de quelques mois avec Philemone Fuss. Philemone attendait cependant trop d'engagement de sa part, souhaitant qu'ils arrêtent de se voir en cachette, dérangé par l'idée qu'il était marié et allant jusqu'à lui demander de divorcer avec Eraleen. Même si sa relation avec Era ne le convenait pas totalement, William refusa net. 

​

William passa toute sa carrière de Langue-de-plomb à essayer de retrouver ses pouvoirs, prétendant rechercher par la même occasion "une façon de guérir les Cracmols". La mère d'Eraleen l'aida volontiers à ressembler des financements à ses projets "totalement désintéressés", toujours aussi ravie d'organiser d'autres soirées caritatives avec les gros bonnets du ministère. William eu plus de mal à se faire une place aux yeux de Peretus Ward, le père d'Era. Mais son statut de Langue-de-plomb l'y aida quelque peu. 

Eraleen devint très proche de Christopher, en revanche, elle ne s'entendit jamais avec Janette Allen, méprisant l'affection débordante qu'elle accordait à son fils, lui donnant tous les droits et se rangeant toujours de son côté ("ta mère se jetterait volontiers de la fenêtre si tu lui demandais"). La naissance d'Elias fut un grand bonheur pour Janette qui n'avait eut de cesse de leur parler de sa volonté d'être grand-mère. Les parents d'Eraleen n'avaient au contraire aucunement hâte, sans doute aussi parce qu'ils espéraient encore que leur fille quitte son "mari moldu et manchot".

 

Une fois par semaine (parfois plus), William déjeunait face à l'arcade du département des mystère, où il échangeait avec Dominique sur les dernières nouvelles du monde. Elle l'incita plusieurs fois à traverser l'arcade pour la rejoindre et tantôt William trouva l'idée séduisante, tantôt il se fâchait, arguant qu'il avait un fils et qu'il ne pouvait pas l'abandonner. Leurs échanges durèrent cependant un certain nombre d'années avant que, à l'aube de la quarantaine, Dominique arrête brutalement de lui répondre. William chercha d'abord à réparer l'arcade, pensant qu'elle était cassée. Il essaya d'entrer en contact avec d'autres spectres qui lui apprirent que Dominique n'avait plus le droit d'entrer en contact avec lui. Il demanda même conseil à David Baner qui lui intima d'oublier toute cette histoire et de vivre le présent, en compagnie des vivants. 

L'idée mit quelques temps à cheminer. Âgé de la quarantaine, William consacra les mois suivant à mettre de l'ordre dans ses affaires. Il prit soin d'apaiser toutes ses relations et régler ses derniers comptes avec notamment James et Jodie, sans que ceux-ci ne se doutent de rien. Tubbagus fut moins dupe lorsque William lui demanda de veiller sur Era et sur son fils. Il haussa un sourcil interrogateur en lui demandant ce qu'il avait l'intention de faire. William prétexta travailler sur des recherches dangereuses et souhaitait s'assurer, au cas où, que quelqu'un veillerait sur Era et sur son fils. Tubbagus considéra l'information pendant un moment avant de répondre : "William, ton fils me déteste". Ce à quoi William se sentit très spirituel de répondre : "Parce que je l'ai bien élevé". 

​

Rongé par le remord et rendu fou par l'absence de réponse de Dominique Weasley, il traversa finalement l'arcade du département des mystères. Tous ne comprirent qu'après coup ce pourquoi il était tant désireux de régler ses différends. Veuve, Eraleen ne se remaria pas, pas même avec Tubbagus Prinz. Dans sa course de candidat au titre de Ministre de la Magie, Eraleen et Tubbagus rendirent souvent visite à James et Jodie, qui eurent la chance d'être grands-parents puis arrière grands-parents. Tubbagus remporta l'élection et succéda à Kingsley Shacklebolt.

 

Elias eut une carrière fulgurante au sein de La Gazette du sorcier. Jeune journaliste ambitieux, il se fit remarquer par des premiers articles très engagés dans la recherche de la vérité où il parvient à démêler le vrai du faux avec habileté. Elias ne chercha jamais à cacher le fait qu'il soit Legilimens, utilisant comme son père avant lui, ses dons à des fins toutes particulières. A la mort de son père, Elias comprit qu’il a été mené en bateau et l'affaire du Voleur d'Âme est utilisée à prétexte afin de décrédibiliser Harry Potter. Celui-ci n'a d'autre choix que de démissionner, nommant Egen Fong pour le remplacer au poste de directeur du bureau des Aurors. Cette histoire conférera à Elias un statut de sorcier droit et engagé, prêt à dénoncer jusqu'à son propre père pour révéler la vérité. Augustus Savage qui siégeait à son poste depuis toujours, en l'attente d'un repreneur digne de confiance, céda finalement sa place à Elias qui, âgé alors de 29 ans, devint le plus jeune directeur de La Gazette du sorcier.

 

J'aime à penser que les employés de La Gazette coulèrent alors des jours plus heureux une fois débarrassés de l'écrasante autorité de Savage. Elias fini par accepter les erreurs de son père, mais hanté par la prédiction que sa lignée était maudite, il n'eut aucun enfant. Et avec lui, s'éteignit la lignée des Allen. 

La Famille Allen

Toby Schepper, William Allen et Samuel Jenkins © mistytang

bottom of page